Les onze mille vierges, d'Yves Leroy

La légende de Sainte Ursule et des onze mille vierges sacrifiées par les huns s’est répandue au moyen age. Le Musée de l’Academia à Venise expose de magnifiques et immenses toiles de Carpaccio sur ce thème.

Les onze mille verges, sans i, mais en référence à la légende, c’est le titre de la très célèbre encyclopédie des sexualités écrite par Guillaume Apollinaire en 1907, roman truculent et cruel, délirant ouvrage érotique à ne pas mettre entre toutes les mains mais référence en la matière.

Mais pour ce qui nous intéresse ici, les onze mille vierges, c’est le nom que l’on a donné à l’archipel de Saint Pierre et Miquelon, cette fois il s’agit d’iles vierges et comme dans la légende de Sainte Ursule, il n’y a pas 11000 iles mais en tout cas des milliers de rochers dangereux affleurant la surface.

Et bien les Onze mille Vierges d’Yves Leroy est un ouvrage paru aux éditions Palaren, Brest en 1998, relativement difficile à trouver. Il retrace des récits de marins de Saint Pierre et Miquelon et s’inscrit dans la veine des récits de voyageurs tombés sous le charme des contrées lointaines, hostiles ou pour le moins ingrate.
Le style limpide, la narration déroulée avec un vrai talent de conteur, m’ont séduit et j’ai retrouvé en lisant ce livre les mêmes sensations qu’à la lecture des Iles d’ Aran de John Synge ou de Tierrra del Fuego de Francisco Coloane. Les lectures du froid, des iles, de la mer implacable et des endroits où on n'ira jamais...